La quête maternelle (100 bébés)
Prologue
Elles
ne cherchaient pas la gloire.
Elles
voulaient seulement aimer. Aimer fort. Aimer juste. Aimer assez pour combler
les manques que d'autres avaient laissés.
Trois
femmes. Trois générations.
Des
choix que beaucoup n’ont pas compris. Des familles trop nombreuses pour
certains, mais jamais assez aimées pour elles.
Des
naissances, des liens, des silences aussi. Et des enfants. Beaucoup d’enfants.
Ce
n’était pas un plan.
Ce
fut une évidence. Une quête. Leur quête.
Et
maintenant, c’est à toi de découvrir jusqu’où l’amour peut les mener.

Charlotte
Aux
vues de la non implication éducative de mes parents vis-à-vis de moi ainsi que
leur tendance à préférer leurs bonbons et Jus plutôt que de me donner à manger
et m’habiller en gros leur boulot de parents. J’avais à l’époque qu’une envie
partir de chez moi et partir loin et surtout devenir une bonne mère de famille
nombreuse. C’est sur cela que j’ai débarqué à Oasis Springs, remplie d’espoir
d’une vie meilleure que celle que m’ont donnés Patrick « Pat »
Brundle et Cindy McCabe, mes « parents ».
Les
gens parlent de moi, me critique pour mes choix. Mon choix d’ignorer mes
parents quand je suis devenue jeune adulte, personne ne comprenait que j’ose
leur tourner le dos. Mon choix d’avoir une grande famille alors que mes parents
ne m’ont pas appris à en avoir une et ce qu’est l’amour familiale. J’ai perdu
des amis a cause de mon dernier choix car ils trouvaient cela trop absurde de
faire autant de bébés, seule. 
J’ai
décidé d’écrire mon histoire, j’ai eu 18 enfants que j’aime tous plus que tout
au monde malgré tous les réfractaires, je ne suis pas comme mes parents, j’ai
une famille nombreuse que j’aime. Je finis d’élever les jumeaux et j’ai
découvert l’art et le jardinage qui me comble aussi, ce que je ne pensais pas
et il y a quelques jours, ma petite Nyla m’a dit qu’elle aussi voulait une
famille nombreuse je ne sais pas comment réagir à cela. Dois-je la laisser
faire ou dois-je lui dire que cela n’est pas facile tous les jours, surtout
seule, qu’on peut avoir une famille « normale » et aimer cela quand
même. 
En revanche, le temps est passé très vite, Ayden et Tiago sont ados et leur seul objectif est d’aller vivre à Sulani mais ils m’ont rassuré : « on aura notre bac maman avant de partir promis. On veut un bon métier quand même, pour ne pas dormir sur la plage même si cela n’est pas vraiment gênant pour nous ». Et moi j’ai mes cheveux qui sont devenus gris, je cours moins maintenant qu’ils sont tous grands.
Mes parents
d’après la rumeur sont allés en prison quelques mois après mon départ, l’un
parce qu’il aurait piqué la drogue de son dealer et l’autre aurait arnaqué le
patron du dit dealer. Mon père serait mort d’une surdose quelques heures après
son vol et ma mère serait rentrée dans un gang en prison, pour se protéger, en
est devenue la « patronne » et est morte il y a quelques semaines de
vieillesse. Sa Bras droit est venue me donner une lettre qu’elle a écrit car
elle sentait la mort arrivée ou elle m’explique qu’elle est désolée de la vie
qu’elle m’avait fait subir, qu’elle n’avait pas eu la clairvoyance, avant
l’intervention de juge, de m’envoyer chez sa sœur pour vivre une vie
« normale ». Qu’elle me demande pardon même si elle sait qu’elle ne
le mérite pas. Et surtout espère que ma vie fut mieux après qu’elle et Pat n’en
fasse plus partie. Je ne fus même pas triste d’apprendre leurs décès respectifs
et sa lettre, je n’arrive pas à expliquer pourquoi je l’ai lu et senti qu’elle
n’était pas sincère quand elle l’a écrite bref cela n’a rien changé à ma vie.





Nyla
Quand
j’ai expliqué à mes frères et sœurs que je voulais une famille nombreuse comme
maman ils ont essayé de me dissuader, que j’étais folle que maman avait eu
beaucoup de difficultés pour nous élever tous que je devrais choisir de mener
une vie comme celles des parents de mes amis pour qu’on ne nous regarde plus de
travers à chaque fois que nous allons quelques parts. En fait, ils réagissent
et se comportent comme les amis et la famille de notre mère à la même époque. Je
vais aller plus loin dans l'idée de maman je vais faire tout mon possible pour
entrer dans le Guinesssim des records, on verra bien si cela les intéresse.
Du
coup, nous vivons toutes les 2 dans la maison en attendant l’arrivée prochaine
de mes premiers jumeaux. Maman est triste de voir que mes frères et sœurs ont
réagis et fait exactement comme les siens et sa famille soit me rejeter. Elle,
qui a tout fait pour qu’on ne manque de rien malgré son choix de vie, ils lui
ont reprocher la mauvaise influence que soi-disant elle aurait sur moi. C’est
dingue comment peuvent ils réagir ainsi maman était là pour chacun d’entre nous
malgré le nombre que nous étions et en voyant que je compte faire pareil, ont
décidé certains d’entre eux a appeler les services sociaux mais étant soutenu
par les autres, ils n’avaient à nous reprocher. 
Quelques
semaines après tout cela, j’ai accouché des jumeaux Aaron et Aanor, je suis
fatiguée et fière à la fois. En ce qui concerne le choix de maman d’avoir une
famille nombreuse, j’ai eu l’idée de faire plus qu’elle, soit entré dans
GuinessSimBook 
J’ai
voulu donner une chance à mes frères et sœurs de connaitre mes enfants, de
faire partie de nos vies mais dès qu’ils ont vus mes 4 enfants et moi enceinte,
ils m’ont dit de ne plus les contacter, qu’ils ne comprenaient pas comment ma
mère m’avait convaincu de faire comme elle. 
-    « Elle
m’a convaincu de rien » dis-je « elle était même contre, surtout avec
votre attitude vis-à-vis d’elle. C’est votre attitude qui est à vomir, elle
avait une famille qui la rejetait alors elle a voulu une grande famille rien
qu’à elle et vous vous êtes permis de la juger et de lui tourner le dos. Vivez
ce qu’elle a vécu et prouvez-lui que vous pouvez faire mieux qu’elle !!!
ah non c’est vrai vous préférez fuir et critiquer. Je suis stupide de croire
que vous seriez intelligent et faire preuve de solidarité familiale mais non !
Je suis colère je commençais à partir, je m’arrête puis reviens vers eux. À
partir d’aujourd’hui, ne me contacter plus, je n’existe plus, pas plus que mes
enfants c’est clair ! »
-    Ecoute
Nyla je ne suis pas aussi vindicative, me dit en même temps Zéfyn et Jenny,
mais tu sais on pense toutes les 2 avec les garçons que ce n’est pas à nous de
juger, on fait juste attention à toi. La plus contre ton idée de famille
nombreuse c’est Zélia. C’est elle qui nous a dit de nous réunir pour discuter
avec toi et elle n’est même pas là car elle vient d’accoucher de Bailey.
Quelques
jours après cette « discussion » elle a coupé les ponts avec tout le
monde et à même changé de nom, qu’on connait tous quand même. On sait même où
elle habite. Puis nos relations avec les autres se sont nettement améliorés car
on a beaucoup discuté et ils ont compris que je ne veux qu’avoir une famille
nombreuse et aimante et surtout être heureuse. J’ai accouché quelques semaines
après tout cela et encore une fois de jumeaux mais de garçons, que je prénomme
Brennan et Benson.
Comme
je l’ai dit à ma famille, je prends le temps d’élever les petits avant
d’envisager les prochains, donc je ne suis pas prête encore d’avoir les
suivants et j’y est mis tout mon courage car je ne veux pas les enchainer sans
les aimer alors je prends mon temps pour passer du temps avec chacun d’eux et
je peux vous assurer que les six années sont passées très vite. J’étais
heureuse de préparer la fête d’anniversaire et la fête prénatale et oui
j’attendais enfin les suivantes d’après l’écho, nous serons entourés de toute
la famille 
Les
dernières semaines jusqu’à l’accouchement sont passées en un éclair et je me
ravi de Cali et Camryn. Il est vrai qu’il y a un côté bizarre de ses multiples
grossesses que je n’avais pas compris c’est de trouver des prénoms, j’essais
d’être originale mais bon ce qui me fais le plus peur c’est de ne trouver le
prénom original au bon moment. J’ai du mal quand même à voir mes enfants
grandir et même si c’est une période ou on court partout mais je donnerai tout
pour les garder tous bambins. On est toutes comme ça les mamans 
L’anniversaire
des jumelles suit de près celui des Jumeaux Brennan et Benson
Je
ne pensais pas prendre autant le temps d’élever mes enfants alors quand j’ai
rencontré Alaric, j’ai pris le temps de le connaitre d’en faire un ami, oui on
peut dire qu’avec Andrew cela a été rapide je l’ai rencontré il y a 1 an je
pensais qu’on était des sexfriends, on s’était mis d’accord sur les règles et à
l’annonce de ma grossesse surprise et non prévu il décida sur un coup de tête
de me demander de l’épouser mais quoi enfin c’est quoi qu’il n’ait pas compris
je ne veux pas me marier. 
J’ai
nommé mes dernières : Élaïs (en blanc) et Élany (en bleu forcément) mais
cela va tellement vite dans ma vie, j’ai l’impression que le temps file entre
mes doigts, mes enfants grandissent et s’en vont pendant que d’autre entre dans
ma vie. Heureusement que j’ai ma famille pour me soutenir, après les jumelles
j’ai eu Finn et Falone qui sont d’une douceur et d’une gentillesse incroyable
et une patience inimaginable car les jumeaux suivants sont vite arrivés
derrière, Gailor et Gabriel, et j’ai littéralement couru partout entre les
jumeaux nourrissons et ceux qui sont bambins qui courraient partout, touchaient
à tout bref une période bizarre mais qui me comblent quand cela est terminé.
Dexter est parti vivre sa vie, il m’aidait beaucoup avec les bébés successifs
alors il m’a beaucoup manqué mais j’ai su rebondir et avancer.
Quelques
semaines plus tard, c’est en famille que nous avons fêtés les anniversaires de
Élaïs et Élany et de Finn et Falone ce fut une grande fête, maman avait le
visage fermé elle aurait aimé que Zélia est changé d’avis sur la situation et
soit venue mais non. Je me suis même demandé si maman n’allait pas faire une
bêtise car elle se voyait rejeté par l’un de ses enfants. 
« Cher
journal,
N’étant
pas l’héritière, ce seront mes seuls mots ici mais je ne voulais pas que
personne ne sache ce que je ressens et donc ce que je pense de tout cela. Tata
Zélie a raison ce que mamie Charlotte et maman font s’est vraiment n’importe
quoi, à notre époque, avoir une famille nombreuse est très stupide et
inconscient. Comment peut on faire cela en toute conscience et surtout comment
le faire subir à ses enfants ? je me demande même comment Charlotte avait
elle pu demander cela a maman ? la seule différence entre moi et ma tante
c’est que je ne tournerai pas le dos à ma mère car si moi je n’aime pas les enfants
et donc son choix c’est bien leur choix pas le mien. La seule chose que j’ai
mis au clair avec ma mère c’est qu’il est hors de question que je m’occupe des
gosses qu’elle fait. Je serai majeur dans pas longtemps et je m’en irai. »
Ce
message m’a fait bizarre ma tendre Élaïs n’aime pas les enfants, elle m’a dit
qu’elle ferait le nécessaire mais y réfléchi encore quand même car elle ne sait
pas ce que lui réserve la vie et elle craint de regretter parce qu’elle aura
rencontré l’homme ou la femme qui en voudra. Elle m’a dit aussi que malgré
l’affection qu’elle portait à ses frères et sœurs tant qu’ils ne seraient pas
ado, elle ne voulait pas les côtoyer. Je comprenais son attitude et au moins
elle reste en contacte avec nous. Et quelques jours plus tard nous avons fêter
l’anniversaire de Finn, Falone, Gailor, Gabriel et enfin Hailey.
Après
des mois de négociations avec mes enfants, les banques et l’ancien propriétaire
bref voilà on va habiter Henford-On-Bagley, les enfants sont fous de joie et
moi aussi. Le calme fait du bien et avoir moins chaud, on s’habitue très vite à
ce silence et cette quiétude, les enfants ont hâte de rentrés de l’école pour
jouer dans cette campagne. Ce bon air a fait des changements de caractère dans
mes enfants qui sont devenue pour Hailey une ado, Iloan et Jaïlys sont devenus
enfants ils vont enfin aller à l’école, et ma petite Kaissy est devenue une
magnifique bambine. Etant enceinte de mes dernières, je me repose entre gros
guillemets car une grossesse gémellaire est plus compliqué à gérer après toutes
les autres. 
Depuis
mon arrivée ici, j’ai eu mes jumeaux et comme dans n’importe quelle famille,
mes enfants ont grandit Laury et Layan vont enfin à l’école et les petites Mila
et Mia sont bambines qui courent partout et font les clowns qui font rire leurs
frères et sœurs. Et après les bonnes nouvelles ce fut les mauvaises mon oncle
Tiago est décédé brutalement pour cause de mauvaise santé et d’après ce que
j’ai appris à l’enterrement que son frère Ayden est pas loin de le rejoindre et
au milieu de tout cela j’ai accouché de Nahé et Nikola. Je vais prendre du
temps pour moi et les enfants car c’est ce que j’ai promis à mes frères et
sœurs et je sais que ce temps passera beaucoup trop vite. 
Après
la naissance de Nahé et Nikola, ma vie s’est transformée en un tourbillon
d’événements et d'émotions. La perte de mon oncle Tiago a été un coup dur pour
toute la famille, et savoir que son frère Ayden n’en avait plus pour longtemps
ajoutait à notre tristesse collective. Pourtant, au milieu de cette période
sombre, les rires de mes enfants et les moments partagés en famille apportaient
une lueur d'espoir et de réconfort.
Henford-On-Bagley
s'est avéré être un véritable havre de paix pour nous tous. Le calme de la
campagne, loin de l'agitation de la ville, a permis à mes enfants de
s'épanouir. Hailey, maintenant adolescente, s’est découvert une passion pour la
photographie. Elle adore capturer les moments précieux de notre vie
quotidienne, immortaliser les sourires de ses frères et sœurs, et les paysages
pittoresques de notre nouvelle maison. Iloan et Jaïlys, désormais enfants, ont
fait leur rentrée à l’école avec enthousiasme, se faisant rapidement de
nouveaux amis et se passionnant pour leurs études.
Kaissy,
devenue une adorable bambine, explore son environnement avec une curiosité sans
fin. Ses rires résonnent dans toute la maison, apportant une joie immense à
chacun de nous. Laury et Layan, mes petits écoliers, se montrent également très
heureux dans ce nouvel environnement. Ils adorent courir dans les champs et
jouer dans les bois, découvrant chaque jour de nouvelles aventures.
Quant
à Mila et Mia, mes petites clowns, elles continuent de faire rire toute la
famille avec leurs pitreries. Leur énergie débordante et leur joie de vivre
sont contagieuses, et il n'est pas rare de voir leurs frères et sœurs les
rejoindre dans leurs jeux.
Malgré
la sérénité apparente, la gestion d'une famille aussi nombreuse n'est pas sans
défis. Mes journées sont rythmées par les besoins de chacun, des repas à
préparer, des devoirs à superviser, des câlins à donner et des disputes à
arbitrer. Mais chaque moment passé avec eux, chaque sourire, chaque progrès
accompli, me rappelle pourquoi j’ai choisi cette vie.
Les
jumeaux Nahé et Nikola apportent une dynamique supplémentaire à notre famille.
Leur arrivée a renforcé les liens entre leurs frères et sœurs, chacun voulant
participer à leur bien-être. Les voir grandir si vite m'emplit de fierté et de
nostalgie à la fois. Chaque jour, je prends conscience du privilège que j’ai de
les voir s’épanouir.
Maman,
malgré son âge avancé, reste une présence essentielle dans notre vie. Son
soutien indéfectible et sa sagesse m'aident à surmonter les moments de doute.
Son visage s’illumine chaque fois qu’elle voit ses petits-enfants jouer
ensemble, et même si elle est parfois fatiguée, elle ne manquerait pour rien au
monde ces instants précieux.
Les
relations avec mes frères et sœurs ont connu des hauts et des bas. Après une
période de tension, nous avons réussi à renouer les liens, en grande partie
grâce à des discussions honnêtes et profondes. Ils ont fini par comprendre que
mon choix de vie, bien que différent du leur, était sincère et réfléchi.
Certains d’entre eux, comme Zéfyn et Jenny, se sont rapprochés de moi,
apportant leur aide et leur soutien.
Cependant,
Zélia reste toujours distante. Son absence à nos réunions familiales est un
poids sur le cœur de maman. J’essaie de respecter son choix, tout en espérant
qu'un jour elle comprendra et acceptera notre mode de vie. Malgré tout, je
veille à ce que ses enfants connaissent leurs cousins et qu’ils se sentent
toujours les bienvenus parmi nous.
Mon
quotidien est également ponctué par des moments de réflexion. À chaque nouvelle
grossesse, je prends le temps de m’assurer que je suis prête, tant physiquement
qu’émotionnellement. Je veux être certaine de pouvoir offrir à chacun de mes
enfants l’amour et l’attention qu’ils méritent. Le déménagement à
Henford-On-Bagley a été une décision mûrement réfléchie, et je suis convaincue
que ce cadre paisible est bénéfique pour nous tous.
Avec
le temps, j’ai appris à jongler avec les responsabilités et à savourer les
petites victoires du quotidien. Chaque étape de la croissance de mes enfants,
chaque anniversaire fêté ensemble, renforce mon engagement envers cette famille
nombreuse. Je sais que les années à venir apporteront leur lot de défis et de
joies, mais je suis prête à les accueillir avec le même dévouement.
Je
continue de documenter notre vie à travers des photos et des écrits. Ces
souvenirs me rappellent le chemin parcouru et m’offrent une perspective sur les
moments difficiles. Les sourires, les étreintes, les jeux partagés – ce sont
ces instants qui constituent le véritable trésor de ma vie.
À
travers toutes ces expériences, j’ai compris que la véritable richesse réside
dans l’amour et les liens que nous tissons. Ma famille, avec ses particularités
et ses nombreux membres, est ma plus grande fierté. Et bien que le chemin soit
parfois semé d'embûches, je ne changerais ma vie pour rien au monde.



 
 


Zora
Je
suis née d’une lignée de femmes entières, de celles qui marchent en avant même
quand les vents soufflent à contre-sens. Petite-fille de Charlotte, fille de
Nyla, je porte en moi les cicatrices, les colères, et les rêves de deux
générations.
J’ai
grandi dans une maison pleine d’histoires racontées à voix haute, de silences
lourds de secrets, de promesses murmurées entre deux casseroles. Très tôt, les
mots furent mon abri. Écrire est devenu ma manière de respirer, d’organiser le
chaos, de transformer le réel.
Une
fois diplômée, je me suis lancée en indépendante, acceptant des contrats à
domicile tout en débutant ma propre tribu. Ma première grossesse a eu lieu
alors que je posais les fondations de ma carrière. Arthur et Adèle, mes
premiers jumeaux, sont nés de mon amour paisible avec Haruto Suzuki, un homme
calme et attentif. Ils m’ont apporté une paix presque sacrée.
Puis
est venu Darell Charm, passionné et mystérieux. Avec lui, j’ai vécu une
relation faite d’éclats et de révélations magiques. Bailey et Brighton, nos
enfants, sont nés gémellaires, inséparables et doués d’une sensibilité à fleur
de peau. L’un parlait aux oiseaux, l’autre dansait avec les ombres.
Callan
est né d’une brève union avec Malcolm Plènozas, un homme d’affaires austère.
Enfant sérieux, au regard perçant, il semblait toujours avoir un pas d’avance
sur les autres. Une présence stable dans le tumulte.
Damon
Salvatore a été une comète sombre dans mon ciel. Notre lien fut intense,
inévitable. De cette union sont nés Daryl et Diego, deux êtres porteurs d’une
étrangeté magnétique. Silencieux, profonds, ils ressemblaient à des fragments
de nuit.
Kristopher
Volkov, loup-garou solide et rassurant, a incarné une rare stabilité. Elyo et
Enver, nos fils, sont des tornades d’énergie et de complicité sauvage. Leur
lien avec moi est instinctif, viscéral.
Avec
Paka’a Uha, chanteur au charme tranquille, j’ai partagé une romance salée et
douce. Flynn, Farah et Faith, nos enfants, sont nés baignés d’océan et de
mélodies. Leur voix semble vibrer avec le monde invisible.
Florent
Sanchez fut l’expérience la plus déroutante. Cet être venu d’ailleurs m’a
offert une dernière métaphore : Giulia, Giliane et Gill, mes triplés
insaisissables, communiquent sans mots, comme si leurs âmes s’étaient déjà
rencontrées ailleurs.
Avec
mes quinze enfants issus de neuf pères, je vis chaque jour comme une stratège.
Je coordonne les horaires scolaires, les siestes de nourrissons, les phases
lunaires, les bains marins, et les concerts improvisés dans la cuisine. Je
jongle entre potions anticernes, listes de courses griffonnées, et rituels
mémorisés.
Et
pourtant, c’est dans ce chaos que l’écriture prend racine. Chaque enfant
devient une muse. Une crise silencieuse de Giulia m’inspire un roman jeunesse.
Un chant improvisé de Farah donne naissance à un poème publié. Le quotidien
nourrit mes mots, sans que le lecteur ne devine toujours ce qui est inventé...
et ce qui ne l’est pas.
Installée
à Henford-On-Bagley, entre collines paisibles et voisins attentionnés, j’ai
trouvé un équilibre fragile. Mes enfants y apprennent la magie et la vie,
nourrissent les poules, rêvent dans les champs, gagnent des concours de tartes
aux fruits lunaires.
Et
maintenant que le centième enfant est né, que le défi est accompli, je
m’accorde une pause. Un bébé dans les bras, un carnet sur les genoux, je
regarde les champs dorés.
Est-ce
la fin ?
Ou
bien... la première phrase d’une légende que moi seule pourrai écrire ?








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